Le 12 octobre 2024
20:00 au Théâtre
Plein tarif 14€ – Réduit 10€ – Adhérent 8€
Le spectacle
[Déca]danse revient avec sa 9e édition et vous invite à rejoindre une grande immersion dans les processus de création de sept compagnies, à travers sept étapes de travail. Sept projets qui, sous la forme d’un premier essai, vont faire leurs premiers pas face à un public avant de continuer leur cheminement jusqu’à une création prochaine. Laissez-vous surprendre !
- Elodie Sicard – Les Aspirants
Les Aspirants, danser à l’arc.
On dit tirer à l’arc. Il faudrait dire je tire-pousse, ou je pousse-tire. Une main pousse, l’autre tire. Il faudrait nommer le double, parler d’une troisième voie entre les gestes, d’un troisième geste que l’arc appelle et que le corps commence sans cesse.
Les aspirants sont ces corps de gestes sur le seuil : un geste négatif ; un geste qui ne raconte plus rien que son propre mouvement ; un geste de maître ; un geste-espace. Les aspirants sont ceux qui balbutient, apprennent, désirent, en-quêtent.
Lorsque j’ai rêvé cette pièce, il y avait un mur-cible. Je voyais la limite et la possibilité de sa fissure, l’aspiration vers le derrière du mur et de la cible. Je cherche ce signal qui aspire. Je suis la flèche qui vole au-delà de sa cible.
- Yulia Arsen – Do you really wanna live forever
Dans une zone grise de frustration et d’incertitude, nous naviguons dans un espace dépourvu d’identité culturelle ou temporelle claire. Cet environnement industriel mélancolique ressemble à un purgatoire pour ceux qui n’ont pas d’ancrage culturel clair, piégés dans des cycles de répétition et d’inertie. Le temps semble figé, les événements se succèdent mais nous ramènent d’une manière ou d’une autre au même point, comme si nous étions coincés dans une capsule mémorielle ou que nous étions devenus cette capsule.
[…]
À travers cette performance, nous explorons la possibilité d’accepter notre état statique, la lutte pour se souvenir ou trouver un sens à notre passé, et les moments fugaces de percée vers une clarté brève et insaisissable. C’est un voyage où la réalité familière et pourtant inconnue nous glisse entre les doigts, nous laissant perdus dans une boucle perpétuelle.
En somme, ce n’est pas une performance très optimiste, mais elle est faite par/pour des gens très optimistes.
- Pau Simon – Les Argonautes
Les Argonautes (création juin 2025) explore la question du faire famille dans une perspective queer et féministe, en s’appuyant sur l’imaginaire de la faune marine et son hybridité de genre reproductive et relationnelle proche de la science-fiction. Dans la lignée du travail de La Grande Remontée, Les Argonautes continue une exploration esthétique hybride entre danse, musique live, et recherche documentaire située.
- Sara Willa & Maria Tamarit – HISSING ORGANS
Hissing Organs prend pour base la matière des organes. Elle explore des corporéités et des sonorités possibles basées sur une écoute active des organes et de leur lien avec le mouvement, la respiration et la voix. La recherche s’appuie sur l’anatomie expérimentale, l’expression de la voix féminine et la recherche sculpturale et matérielle, avec des instruments qui simulent des mécanismes anatomiques qui sont activés directement par le corps. Nous nous tournons vers les organes pour libérer ce que nos voix ne parviennent pas à exprimer avec les mots que nous connaissons déjà. À ces cavités qui habitent notre intérieur, où reposent les restes des non-dits. Que se passerait-il si nous laissions siffler nos organes ?